La campagne de vaccination des jeunes fi lles de 12 et 13 ans dans les collèges a commencé. Les parents ont déjà dû recevoir le document explicatif et la demande d’autorisation de vacciner leur adolescente contre le Human Papillomavirus (HPV). L’une des seules préventions contre l’apparition d’un cancer.
Faites l’expérience. Recherchez sur Internet des images de condylomes, des verrues provoquées par le papillomavirus. Vous comprendrez alors comme il n’est pas sympa de développer une infection à papillomavirus. Personne ne souhaite cela pour autrui, et sûrement pas pour ses enfants. Il est temps de se pencher sur la question du vaccin anti-HPV. L’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie (ASSNC) a lancé depuis 2015 une grande campagne de vaccination dans les collèges pour toutes les fi lles de 12 ans. Cett e année encore, la campagne redémarre. Près de 2 000 jeunes fi lles sont concernées. Les parents reçoivent un document explicatif, ainsi qu’un questionnaire leur demandant leur accord. Celui-ci est à rapporter au collège. Un médecin de l’Agence sanitaire et sociale passe ensuite dans tous les établissements afi n de vacciner gratuitement les jeunes fi lles. « L’intérêt, c’est qu’il n’y a pas d’avance de frais, ni de rendez-vous à prendre », souligne Loïc Broquart, chef de programme à l’ASSNC.
Le Human Papillomavirus est un virus sexuellement transmissible qui peut être responsable du cancer du col de l’utérus. « On att rape le HPV dans les premières années de vie sexuelle et il commence à s’exprimer trois ou quatre ans après. Si on ne fait rien, on développe un cancer du col de l’utérus », prévient Véronique Goulon, gynécologue. Elle ajoute : « On savait que ce siècle serait un siècle de virus, on le voit avec la Covid 19. Le papillomavirus, c’est comme le coronavirus, il peut toucher tout le monde, mais de manière inégale. Certaines personnes seront porteurs sains, d’autres vont créer une défense immunitaire extrême. On ne sait pas très bien lutt er contre les virus. » Alors pourquoi ne pas profi ter de l’avantage évident que représente ce vaccin, mis sur le marché il y a maintenant quatorze ans ? Nos voisins australiens ont lancé une campagne de vaccination massive depuis 2007 : fi lles et garçons de 11 à 13 ans sont vaccinés. Aujourd’hui déjà, les experts internationaux projett ent que l’Australie sera débarrassée du cancer du col de l’utérus et du papillomavirus quasiment totalement d’ici trente ans. Il est vrai que le vaccin ne protège pas à 100 % contre toutes les formes de HPV (il en existe trente sortes), mais contre 90 % de celles qui provoquent le cancer du col de l’utérus. Et la vaccination, associée au dépistage automatique, a permis à l’Australie de constater également une forte baisse des cas de condylomes.
Le HPV est responsable de verrues qui se développent sur le col de l’utérus mais aussi sur le vagin, l’anus, le pénis ou même dans la gorge. « Des infections inconfortables, mal vécues, et qui peuvent récidiver », explique le médecin. Et il n’existe pas d’autres manières de se préserver du HPV que le vaccin, ou l’abstinence totale. Les préservatifs ne suffi sent pas à se protéger. « Dans sa vie, près de 80 % de la population va être en contact avec le HPV, mais tous ne le développent pas de symptômes. » Il faut être vacciné avant d’avoir rencontré le papillomavirus, d’où cett e tranche d’âge précisément. L’Agence sanitaire et sociale est en réfl exion pour vacciner aussi les garçons, car contrairement aux idées reçues, le HPV ne concerne pas que les fi lles. « Il faut absolument vacciner une population entière ! » estime la gynécologue Véronique Goulon. Idée à laquelle adhère Loïc Broquart, chef de projet à l’ASSNC : « Le vaccin, c’est aussi une responsabilité civique. C’est important lorsque l’on vit en collectivité, c’est un acte citoyen. C’est protéger son enfant, et protéger les autres. Car certaines personnes ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons médicales, elles seront alors protégées par les autres enfants vaccinés. »
Renseignements sur www.santepourtous.nc, ou auprès de votre médecin généraliste. Il est possible de vacciner son enfant en dehors de la campagne de vaccination publique.
Faites l’expérience. Recherchez sur Internet des images de condylomes, des verrues provoquées par le papillomavirus. Vous comprendrez alors comme il n’est pas sympa de développer une infection à papillomavirus. Personne ne souhaite cela pour autrui, et sûrement pas pour ses enfants. Il est temps de se pencher sur la question du vaccin anti-HPV. L’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie (ASSNC) a lancé depuis 2015 une grande campagne de vaccination dans les collèges pour toutes les fi lles de 12 ans. Cett e année encore, la campagne redémarre. Près de 2 000 jeunes fi lles sont concernées. Les parents reçoivent un document explicatif, ainsi qu’un questionnaire leur demandant leur accord. Celui-ci est à rapporter au collège. Un médecin de l’Agence sanitaire et sociale passe ensuite dans tous les établissements afi n de vacciner gratuitement les jeunes fi lles. « L’intérêt, c’est qu’il n’y a pas d’avance de frais, ni de rendez-vous à prendre », souligne Loïc Broquart, chef de programme à l’ASSNC.
Le Human Papillomavirus est un virus sexuellement transmissible qui peut être responsable du cancer du col de l’utérus. « On att rape le HPV dans les premières années de vie sexuelle et il commence à s’exprimer trois ou quatre ans après. Si on ne fait rien, on développe un cancer du col de l’utérus », prévient Véronique Goulon, gynécologue. Elle ajoute : « On savait que ce siècle serait un siècle de virus, on le voit avec la Covid 19. Le papillomavirus, c’est comme le coronavirus, il peut toucher tout le monde, mais de manière inégale. Certaines personnes seront porteurs sains, d’autres vont créer une défense immunitaire extrême. On ne sait pas très bien lutt er contre les virus. » Alors pourquoi ne pas profi ter de l’avantage évident que représente ce vaccin, mis sur le marché il y a maintenant quatorze ans ? Nos voisins australiens ont lancé une campagne de vaccination massive depuis 2007 : fi lles et garçons de 11 à 13 ans sont vaccinés. Aujourd’hui déjà, les experts internationaux projett ent que l’Australie sera débarrassée du cancer du col de l’utérus et du papillomavirus quasiment totalement d’ici trente ans. Il est vrai que le vaccin ne protège pas à 100 % contre toutes les formes de HPV (il en existe trente sortes), mais contre 90 % de celles qui provoquent le cancer du col de l’utérus. Et la vaccination, associée au dépistage automatique, a permis à l’Australie de constater également une forte baisse des cas de condylomes.
Le HPV est responsable de verrues qui se développent sur le col de l’utérus mais aussi sur le vagin, l’anus, le pénis ou même dans la gorge. « Des infections inconfortables, mal vécues, et qui peuvent récidiver », explique le médecin. Et il n’existe pas d’autres manières de se préserver du HPV que le vaccin, ou l’abstinence totale. Les préservatifs ne suffi sent pas à se protéger. « Dans sa vie, près de 80 % de la population va être en contact avec le HPV, mais tous ne le développent pas de symptômes. » Il faut être vacciné avant d’avoir rencontré le papillomavirus, d’où cett e tranche d’âge précisément. L’Agence sanitaire et sociale est en réfl exion pour vacciner aussi les garçons, car contrairement aux idées reçues, le HPV ne concerne pas que les fi lles. « Il faut absolument vacciner une population entière ! » estime la gynécologue Véronique Goulon. Idée à laquelle adhère Loïc Broquart, chef de projet à l’ASSNC : « Le vaccin, c’est aussi une responsabilité civique. C’est important lorsque l’on vit en collectivité, c’est un acte citoyen. C’est protéger son enfant, et protéger les autres. Car certaines personnes ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons médicales, elles seront alors protégées par les autres enfants vaccinés. »
Renseignements sur www.santepourtous.nc, ou auprès de votre médecin généraliste. Il est possible de vacciner son enfant en dehors de la campagne de vaccination publique.
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