Compagnon incontournable de nos repas, le sel ne cesse de faire l’objet de polémiques. Mais sont-elles vraiment justifiées ?
Dans une société où règne l’opulence, il n’est pas toujours facile d’adopter un comportement modéré, notamment en ce qui concerne notre alimentation. Avec la prolifération des plats préparés, sans parler des innombrables petits snacks salés qui envahissent nos étals de supermarché, il semble difficile de garder le contrôle sur ce que nous ingurgitons. Une consommation saine et raisonnable de sel ne doit pas excéder une cuillère à café, soit moins de 5 g par jour. Or, en ces temps de malbouffe, il n’est pas rare que ce chiffre soit multiplié par 2 ou 3. D’après une étude publiée par l’Université du Delaware (États-Unis), une surconsommation de sel impacte non seulement les reins, mais également le coeur et le cerveau. Outre une évidente prise de poids, l’excès de sodium épaissit le muscle cardiaque et le pousse à fournir davantage d’efforts, créant un terrain favorable aux maladies cardiovasculaires. Il perturbe aussi l’action filtrante des reins et nuit à l’absorption des protéines, augmentant les risques d’ostéoporose. Par ailleurs, le sel est vivement déconseillé aux patients suivant un traitement à base de cortisone, sous peine d’accroître la rétention d’eau. Il peut également bloquer l’évacuation des toxines et des déchets de l’organisme chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou rénale. Dans ces situations, les individus se voient souvent prescrire un régime sans sel, afin de faciliter la circulation sanguine dans le premier cas, et d’améliorer la fonction drainante des reins dans le second.
S’il semble de prime abord plutôt menaçant, supprimer le sel de notre alimentation serait pourtant excessif, pour ne pas dire contre-productif, chez les personnes en bonne santé. En outre, si les dangers liés à sa consommation excessive sont souvent relayés dans la presse généraliste comme spécialisée, il convient de ne pas nier ses multiples vertus sur la santé. Notre organisme a besoin de sodium pour réguler la tension artérielle et éviter la déshydratation. Très riche en minéraux et en oligoéléments — calcium, potassium, magnésium, soufre, fer, manganèse, zinc —, il apparaît comme une excellente protection doublée d’un remède naturel contre certaines affections et maladies. L’un des bienfaits les plus évidents du sel réside dans son efficacité contre le rhume. Nous avons tous déjà eu recours à ces solutions à pulvériser dans le nez, très proches de l’eau de mer. Le sel permet de dissoudre le mucus accumulé dans l’arrière-nez, aidant ainsi à en éliminer l’excès et à retrouver une respiration normale. De manière plus générale, il permet à l’estomac de sécréter de l’acide chlorhydrique (indispensable à la digestion des aliments), contribue au bon fonctionnement du système nerveux et des muscles, agit sur la souplesse des articulations. D’après le médecinnutritionniste Arnaud Cocaul de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, sa haute teneur en iode préserve des troubles de la thyroïde, tandis que sa concentration en magnésium nous protège de certains cancers. En août 2014, les chercheurs de l’université de Southampton en Angleterre ont mis au point un sérum à base de molécules de sel, capable de détruire des cellules cancéreuses. Pour profiter de tous ces bienfaits, il faut toutefois préférer le sel marin au sel raffiné, responsable des problèmes de tension artérielle et de rétention d’eau si fréquemment pointés du doigt. Le sel raffiné se composant à 99,9 % de chlorure de sodium, il ne laisse aucune place aux oligoéléments indispensables à une alimentation saine et équilibré. Il est donc préférable de s’en tenir au sel de mer ou à la fleur de sel, autrement plus riches en qualités nutritionnelles.
Si les méfaits du sel ne sont plus à démontrer, il importe de ne pas se laisser envahir par la crainte, au risque de sombrer dans la paranoïa. Comme souvent en matière d’alimentation, tout n’est en somme qu’affaire de modération et de choix astucieux. Si vous ne souffrez d’aucune maladie chronique, nul besoin de vous interdire quoi que ce soit : il suffit de faire preuve de davantage de vigilance en lisant les étiquettes des produits du commerce, et de délaisser les plats industriels au profit du fait maison. Garder la santé, c’est pas si sorcier !
Dans une société où règne l’opulence, il n’est pas toujours facile d’adopter un comportement modéré, notamment en ce qui concerne notre alimentation. Avec la prolifération des plats préparés, sans parler des innombrables petits snacks salés qui envahissent nos étals de supermarché, il semble difficile de garder le contrôle sur ce que nous ingurgitons. Une consommation saine et raisonnable de sel ne doit pas excéder une cuillère à café, soit moins de 5 g par jour. Or, en ces temps de malbouffe, il n’est pas rare que ce chiffre soit multiplié par 2 ou 3. D’après une étude publiée par l’Université du Delaware (États-Unis), une surconsommation de sel impacte non seulement les reins, mais également le coeur et le cerveau. Outre une évidente prise de poids, l’excès de sodium épaissit le muscle cardiaque et le pousse à fournir davantage d’efforts, créant un terrain favorable aux maladies cardiovasculaires. Il perturbe aussi l’action filtrante des reins et nuit à l’absorption des protéines, augmentant les risques d’ostéoporose. Par ailleurs, le sel est vivement déconseillé aux patients suivant un traitement à base de cortisone, sous peine d’accroître la rétention d’eau. Il peut également bloquer l’évacuation des toxines et des déchets de l’organisme chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou rénale. Dans ces situations, les individus se voient souvent prescrire un régime sans sel, afin de faciliter la circulation sanguine dans le premier cas, et d’améliorer la fonction drainante des reins dans le second.
S’il semble de prime abord plutôt menaçant, supprimer le sel de notre alimentation serait pourtant excessif, pour ne pas dire contre-productif, chez les personnes en bonne santé. En outre, si les dangers liés à sa consommation excessive sont souvent relayés dans la presse généraliste comme spécialisée, il convient de ne pas nier ses multiples vertus sur la santé. Notre organisme a besoin de sodium pour réguler la tension artérielle et éviter la déshydratation. Très riche en minéraux et en oligoéléments — calcium, potassium, magnésium, soufre, fer, manganèse, zinc —, il apparaît comme une excellente protection doublée d’un remède naturel contre certaines affections et maladies. L’un des bienfaits les plus évidents du sel réside dans son efficacité contre le rhume. Nous avons tous déjà eu recours à ces solutions à pulvériser dans le nez, très proches de l’eau de mer. Le sel permet de dissoudre le mucus accumulé dans l’arrière-nez, aidant ainsi à en éliminer l’excès et à retrouver une respiration normale. De manière plus générale, il permet à l’estomac de sécréter de l’acide chlorhydrique (indispensable à la digestion des aliments), contribue au bon fonctionnement du système nerveux et des muscles, agit sur la souplesse des articulations. D’après le médecinnutritionniste Arnaud Cocaul de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, sa haute teneur en iode préserve des troubles de la thyroïde, tandis que sa concentration en magnésium nous protège de certains cancers. En août 2014, les chercheurs de l’université de Southampton en Angleterre ont mis au point un sérum à base de molécules de sel, capable de détruire des cellules cancéreuses. Pour profiter de tous ces bienfaits, il faut toutefois préférer le sel marin au sel raffiné, responsable des problèmes de tension artérielle et de rétention d’eau si fréquemment pointés du doigt. Le sel raffiné se composant à 99,9 % de chlorure de sodium, il ne laisse aucune place aux oligoéléments indispensables à une alimentation saine et équilibré. Il est donc préférable de s’en tenir au sel de mer ou à la fleur de sel, autrement plus riches en qualités nutritionnelles.
Si les méfaits du sel ne sont plus à démontrer, il importe de ne pas se laisser envahir par la crainte, au risque de sombrer dans la paranoïa. Comme souvent en matière d’alimentation, tout n’est en somme qu’affaire de modération et de choix astucieux. Si vous ne souffrez d’aucune maladie chronique, nul besoin de vous interdire quoi que ce soit : il suffit de faire preuve de davantage de vigilance en lisant les étiquettes des produits du commerce, et de délaisser les plats industriels au profit du fait maison. Garder la santé, c’est pas si sorcier !
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