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La symptothermie

La symptothermie
 

La symptothermie est basée sur l’observation croisée de la texture des glaires cervicales et de la courbe de température afin de repérer sa période de fertilité. Elle permet de prendre conscience du fonctionnement et de la nature du cycle féminin.

« Cette méthode naturelle permet de déterminer les moments de fertilité et d’infertilité. L’objectif est de se passer d’un contraceptif en continu pour le réserver si besoin aux périodes fertiles, ou au contraire de cibler le moment favorable pour une grossesse », formule Audrey B., naturopathe.

Température : des règles à suivre

Comment pratique-t-on cette méthode ? Elle est basée sur l’observation de la courbe de température et sur la texture des glaires cervicales ou « élixir de vie », qui sont des sécrétions visqueuses produites par les glandes de l’endomètre situées sur le col de l’utérus. « Pour la température, il y a des règles bien précises à suivre », appuie Audrey B. Il faut s’équiper d’un thermomètre spécifique qui affiche deux chiffres après la virgule, le mettre dans sa bouche et prendre sa température au réveil et avant de se lever. « Dans la première phase du cycle, la température est plus basse, elle augmente dans la seconde, une fois l’ovulation passée lorsque la femme n’est plus fertile, précise Audrey B. La variation est faible, entre + 0,2 et 0,5 degré entre le plateau bas et le plateau haut. »

Aspect de la glaire cervicale

Quant à la glaire cervicale, selon le moment du cycle, elle change d’aspect. Avant l’ovulation, sa texture est blanchâtre, peu étirable et peut se comparer à une crème de jour ou un yaourt au soja. Pendant l’ovulation, elle devient plus liquide, comme de l’eau, avec un aspect blanc d’oeuf cru, très étirable, transparent et élastique. Cette consistance a pour but de favoriser le déplacement des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule, afin de permettre la fécondation. Lorsque la période de fécondation est passée, la glaire devient plus épaisse, grumeleuse, jaunâtre, non étirable, empêchant cette fois la progression des spermatozoïdes. « Je vous conseille de l’observer lorsque vous allez aux toilettes, souligne Audrey B. On recueille l’élixir de vie dans le vagin avec du papier toilette mais je préconise de le faire avec deux doigts propres. »

Trois cycles

Chaque jour, depuis le premier jour du cycle, soit le premier jour des règles, il faut reporter sur un cryptogramme la température prise au réveil, afin de dessiner au final une courbe, et la texture de la glaire cervicale. La température doit être arrondie à 0,05. Par exemple : 36,53 °C est égal à 36,55 °C, 36,27 °C à 36,25 °C ; 36,31 °C à 36,30 °C. « L’observation se fait sur trois cycles pour bien pouvoir analyser son cycle, le moment de l’ovulation, la fenêtre de fertilité », relève Audrey B. Sur le pictogramme, sont reportées également les sensations, les intimités amoureuses, des remarques sur les émotions, le stress, le sommeil, la fatigue, le ressenti ou pas de l’ovulation. « Très important, on reporte aussi le fait d’aller à la selle ou non car la constipation peut entraver l’observation du fluide cervical », insiste Audrey B.

Fiabilité ?

La symptothermie est-elle une méthode exacte ? « On mesure l’efficacité d’une méthode contraceptive avec l’indice de Pearl, explique Audrey B. Cet indice mesure le nombre de grossesses non planifiées observé sur cent couples pendant un an. » Pour la pilule, l’indice est de 0,3 à 8. Pour le préservatif, il est de 2 à 15, pour le stérilet de 0,1 à 8. « Pour la symptothermie, il est de 0,2 à 3. Cette méthode de double contrôle est ainsi plus fiable que la pilule. »

Des éléments perturbants

Si la méthode se veut fiable, elle peut être perturbée par certains événements, humeurs ou comportements. La température prise après 7h30 va être un peu plus élevée, ce qui peut troubler l’analyse. « La grippe, la maladie, sont aussi des éléments qui vont perturber l’observation et l’analyse tout comme les querelles, le stress, l’excitation, les chocs de toutes sortes, la consommation d’alcool, un repas lourd le soir ou encore un sommeil agité », détaille Audrey B. La symptothermie est certes fiable mais elle demande une rigueur quotidienne, des règles à suivre et une hygiène de vie.


 Cycle menstruel : deux phases

Les hormones sécrétées dans le cerveau et les ovaires déclenchent les phases du cycle menstruel.

Phase 1 : la phase oestrogénique ou folliculaire

Les follicules ovariens abritent chacun un ovule. Ils poursuivent leur croissance grâce à l’hormone FSH (hormone folliculostimulante) sécrétée par l’hypophyse. Mais au final, un seul follicule parvient à maturité. Les autres vont disparaître. Les ovaires produisent des oestrogènes qui vont permettre à l’endomètre de s’épaissir pour accueillir un oeuf en cas de fécondation. Le taux d’oestrogènes augmente progressivement dans le sang et déclenche la libération soudaine de l’hormone lutéinisante (LH), qui a été sécrétée et stockée par l’hypophyse. Sous l’action de cette hormone, le follicule dominant se rompt et délivre un ovule : c’est le moment de l’ovulation. L’ovocyte entame la descente de la trompe de Fallope jusqu’à l’utérus durant 3 ou 4 jours. Il est fécondable pendant 24 heures environ. S’il n’a pas rencontré de spermatozoïdes, il dégénère.

Phase 2 : la phase progestéronique ou lutéale

Sous l’action de la LH, le follicule qui a libéré l’ovule se transforme en corps jaune. Cette structure cellulaire temporaire produit des oestrogènes ainsi qu’une grande quantité de progestérone. Cette hormone agit sur l’épaississement de la muqueuse utérine, qui s’enrichit en nutriments.

La production de progestérone atteint un pic environ 8 jours après l’ovulation, puis elle diminue, car l’hypophyse arrête de sécréter de la LH. Le corps jaune se détériore aux alentours du 23e jour, jusqu’au 28e jour. Cela entraîne également une baisse du taux d’oestrogènes. Cette variation hormonale influence l’état de l’endomètre. Comme il ne reçoit plus autant de sang et d’oxygène, la paroi supérieure de la muqueuse dégénère petit à petit et s’évacue par le vagin sous la forme de saignements, soit les règles.

Et s’il y a eu fécondation ?

Les cellules du placenta en développement diffusent une hormone, la gonadotrophine chorionique ou placentaire. Celle-ci maintient les fonctions du corps jaune et la sécrétion de progestérone et d’oestrogènes. La chute hormonale n’a pas lieu, donc l’hypophyse ne produit plus les hormones FSH et LH, responsables du cycle menstruel. Elle se met en veille durant la grossesse.

Texte Frédérique de Jode

Durée du cycle

Le cycle débute au premier jour des règles et s’achève au premier jour des règles suivantes. Il dure en moyenne 28 jours, mais avec de fortes variations selon les femmes et même d’un cycle à l’autre. Certaines ont des cycles courts de 22 jours, d’autres des cycles longs pouvant aller jusqu’à 35, voire 40 jours. La durée de la phase lutéale, soit la seconde phase du cycle, est fixe : les règles surviennent normalement 14 jours après l’ovulation. C’est en revanche la date d’ovulation qui peut fluctuer, raccourcissant ou rallongeant d’autant la phase folliculaire (première phase) et la durée totale du cycle. Par exemple, dans un cycle de 30 jours, l’ovulation a lieu 16 jours après le début des règles et non 14 jours.

« Cette méthode naturelle permet de déterminer les moments de fertilité et d’infertilité. L’objectif est de se passer d’un contraceptif en continu pour le réserver si besoin aux périodes fertiles, ou au contraire de cibler le moment favorable pour une grossesse », formule Audrey B., naturopathe.

Température : des règles à suivre

Comment pratique-t-on cette méthode ? Elle est basée sur l’observation de la courbe de température et sur la texture des glaires cervicales ou « élixir de vie », qui sont des sécrétions visqueuses produites par les glandes de l’endomètre situées sur le col de l’utérus. « Pour la température, il y a des règles bien précises à suivre », appuie Audrey B. Il faut s’équiper d’un thermomètre spécifique qui affiche deux chiffres après la virgule, le mettre dans sa bouche et prendre sa température au réveil et avant de se lever. « Dans la première phase du cycle, la température est plus basse, elle augmente dans la seconde, une fois l’ovulation passée lorsque la femme n’est plus fertile, précise Audrey B. La variation est faible, entre + 0,2 et 0,5 degré entre le plateau bas et le plateau haut. »

Aspect de la glaire cervicale

Quant à la glaire cervicale, selon le moment du cycle, elle change d’aspect. Avant l’ovulation, sa texture est blanchâtre, peu étirable et peut se comparer à une crème de jour ou un yaourt au soja. Pendant l’ovulation, elle devient plus liquide, comme de l’eau, avec un aspect blanc d’oeuf cru, très étirable, transparent et élastique. Cette consistance a pour but de favoriser le déplacement des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule, afin de permettre la fécondation. Lorsque la période de fécondation est passée, la glaire devient plus épaisse, grumeleuse, jaunâtre, non étirable, empêchant cette fois la progression des spermatozoïdes. « Je vous conseille de l’observer lorsque vous allez aux toilettes, souligne Audrey B. On recueille l’élixir de vie dans le vagin avec du papier toilette mais je préconise de le faire avec deux doigts propres. »

Trois cycles

Chaque jour, depuis le premier jour du cycle, soit le premier jour des règles, il faut reporter sur un cryptogramme la température prise au réveil, afin de dessiner au final une courbe, et la texture de la glaire cervicale. La température doit être arrondie à 0,05. Par exemple : 36,53 °C est égal à 36,55 °C, 36,27 °C à 36,25 °C ; 36,31 °C à 36,30 °C. « L’observation se fait sur trois cycles pour bien pouvoir analyser son cycle, le moment de l’ovulation, la fenêtre de fertilité », relève Audrey B. Sur le pictogramme, sont reportées également les sensations, les intimités amoureuses, des remarques sur les émotions, le stress, le sommeil, la fatigue, le ressenti ou pas de l’ovulation. « Très important, on reporte aussi le fait d’aller à la selle ou non car la constipation peut entraver l’observation du fluide cervical », insiste Audrey B.

Fiabilité ?

La symptothermie est-elle une méthode exacte ? « On mesure l’efficacité d’une méthode contraceptive avec l’indice de Pearl, explique Audrey B. Cet indice mesure le nombre de grossesses non planifiées observé sur cent couples pendant un an. » Pour la pilule, l’indice est de 0,3 à 8. Pour le préservatif, il est de 2 à 15, pour le stérilet de 0,1 à 8. « Pour la symptothermie, il est de 0,2 à 3. Cette méthode de double contrôle est ainsi plus fiable que la pilule. »

Des éléments perturbants

Si la méthode se veut fiable, elle peut être perturbée par certains événements, humeurs ou comportements. La température prise après 7h30 va être un peu plus élevée, ce qui peut troubler l’analyse. « La grippe, la maladie, sont aussi des éléments qui vont perturber l’observation et l’analyse tout comme les querelles, le stress, l’excitation, les chocs de toutes sortes, la consommation d’alcool, un repas lourd le soir ou encore un sommeil agité », détaille Audrey B. La symptothermie est certes fiable mais elle demande une rigueur quotidienne, des règles à suivre et une hygiène de vie.


 Cycle menstruel : deux phases

Les hormones sécrétées dans le cerveau et les ovaires déclenchent les phases du cycle menstruel.

Phase 1 : la phase oestrogénique ou folliculaire

Les follicules ovariens abritent chacun un ovule. Ils poursuivent leur croissance grâce à l’hormone FSH (hormone folliculostimulante) sécrétée par l’hypophyse. Mais au final, un seul follicule parvient à maturité. Les autres vont disparaître. Les ovaires produisent des oestrogènes qui vont permettre à l’endomètre de s’épaissir pour accueillir un oeuf en cas de fécondation. Le taux d’oestrogènes augmente progressivement dans le sang et déclenche la libération soudaine de l’hormone lutéinisante (LH), qui a été sécrétée et stockée par l’hypophyse. Sous l’action de cette hormone, le follicule dominant se rompt et délivre un ovule : c’est le moment de l’ovulation. L’ovocyte entame la descente de la trompe de Fallope jusqu’à l’utérus durant 3 ou 4 jours. Il est fécondable pendant 24 heures environ. S’il n’a pas rencontré de spermatozoïdes, il dégénère.

Phase 2 : la phase progestéronique ou lutéale

Sous l’action de la LH, le follicule qui a libéré l’ovule se transforme en corps jaune. Cette structure cellulaire temporaire produit des oestrogènes ainsi qu’une grande quantité de progestérone. Cette hormone agit sur l’épaississement de la muqueuse utérine, qui s’enrichit en nutriments.

La production de progestérone atteint un pic environ 8 jours après l’ovulation, puis elle diminue, car l’hypophyse arrête de sécréter de la LH. Le corps jaune se détériore aux alentours du 23e jour, jusqu’au 28e jour. Cela entraîne également une baisse du taux d’oestrogènes. Cette variation hormonale influence l’état de l’endomètre. Comme il ne reçoit plus autant de sang et d’oxygène, la paroi supérieure de la muqueuse dégénère petit à petit et s’évacue par le vagin sous la forme de saignements, soit les règles.

Et s’il y a eu fécondation ?

Les cellules du placenta en développement diffusent une hormone, la gonadotrophine chorionique ou placentaire. Celle-ci maintient les fonctions du corps jaune et la sécrétion de progestérone et d’oestrogènes. La chute hormonale n’a pas lieu, donc l’hypophyse ne produit plus les hormones FSH et LH, responsables du cycle menstruel. Elle se met en veille durant la grossesse.

Texte Frédérique de Jode

Durée du cycle

Le cycle débute au premier jour des règles et s’achève au premier jour des règles suivantes. Il dure en moyenne 28 jours, mais avec de fortes variations selon les femmes et même d’un cycle à l’autre. Certaines ont des cycles courts de 22 jours, d’autres des cycles longs pouvant aller jusqu’à 35, voire 40 jours. La durée de la phase lutéale, soit la seconde phase du cycle, est fixe : les règles surviennent normalement 14 jours après l’ovulation. C’est en revanche la date d’ovulation qui peut fluctuer, raccourcissant ou rallongeant d’autant la phase folliculaire (première phase) et la durée totale du cycle. Par exemple, dans un cycle de 30 jours, l’ovulation a lieu 16 jours après le début des règles et non 14 jours.

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