L’émotion à fleur de peau

L’hypersensible n’est pas toujours celui qu’on croit. Certains pleurent pour un rien, d’autres se dissimulent derrière un masque de fer, et d’autres encore passent pour de grands égoïstes, ne supportant rien ni personne. Le bruit, la foule ou une simple bouffée de fumée peuvent en effet devenir une source de stress et d’irritation pour les hyperémotifs. Heureusement, chaque cas se soigne.

Une bombe à retardement

L’hypersensible est souvent susceptible. Une remarque insignifiante et mal interprétée vexe l’individu au point de le pousser aux larmes. Victime d’hyper-réactivité, il se soucie (trop) de ce que pensent les autres et fait preuve d’une forme d’égocentrisme. Difficile à maîtriser, ce comportement peut être tempéré en régulant ses pensées négatives. Pour éviter l’explosion, il faut communiquer, s’exprimer, piquer une colère en temps et en heure et ne pas attendre les accumulations. L’entourage peut aussi aider grâce à ses encouragements.

L’hyperémotif est aussi très sensible au trac, qui entraîne sueurs, tremblements, trous de mémoire et paralysie. Il est alors primordial d’apprendre à contrôler sa respiration : il faut raccourcir les inspirations et rallonger les expirations. Être bien préparé, à un examen par exemple, aide à se sentir davantage en confiance.

L’hyperémotif peut aussi se cacher. Il se protège en ne laissant rien paraître, ni tristesse, ni joie, ni colère. Pour lâcher prise, on remplace la parole par la gestuelle : un sourire, un haussement d’épaules… Autres exutoires, l’écriture, la peinture, le chant ou encore le théâtre aident à s’extérioriser.

Les différents traitements

La psychanalyse, la psychothérapie ou encore l’hypnose permettent de retourner dans le passé du patient et de découvrir l’événement à l’origine de son état. D’autres thérapies travaillent sur le présent. C’est le cas de l’analyse transactionnelle, qui étudie le psychisme d’une personne en se basant sur ses relations sociales ; de la programmation neurolinguistique, qui repère les mauvais réflexes et tente de les modifier ; ou encore de la bioénergie. Celle-ci se base sur les postures, gestuelles, tensions et expressions qui révèlent une inhibition nocive.