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Taichi chuan ou qi gong ?

Taichi chuan ou qi gong ?
Il existe cinq séries de mouvements qui correspondent aux cinq organes du corps humain, rappelle Evelyne Glacet, professeure de qi gong
 

vu de l’extérieur, diffi cile pour des non-initiés de distinguer ces deux disciplines chinoises. Si elles utilisent le corps et travaillent sur la lenteur, la respiration et l’harmonisation de l’énergie vitale, elles comportent des diff érences. Décryptage pour vous y retrouver.

Le qi gong ou une « gymnastique » de l’énergie

« Le qi gong est considéré comme l’un des cinq piliers de la médecine traditionnelle chinoise », rappelle Evelyne Glacet, professeure de qi gong. On compte environ 3 000 qi gong offi ciels, dont le qi gong taoïste médical que j’enseigne qui est plus diffi cile dans l’apprentissage que d’autres qi gong qui sont plus accessibles. » Pratiqué depuis des millénaires en Chine, le qi gong désigne le travail et la maîtrise (gong ) de l’énergie interne (le qi ) et du souffl e qui circule en nous, le long des méridiens, à travers les articulations et les organes internes.

La maîtrise du qi gong recherche l’harmonie entre le corps, la respiration et la conscience. Dans le qi gong on dit qu’on guide telle énergie, dans tel sens, avec une utilité plus directe que le taichi. Les exercices sont généralement basés sur l’apprentissage de postures statiques et des mouvements lents et fluides, sur la concentration et la respiration. « Le travail sur la respiration est essentielle car elle est le moteur », appuie Evelyne Glacet. Le qi gong est facile d’accès à un grand nombre de personnes et se pratique à tout âge au regard de la pratique du taichi chuan. Il n’y a pas de contrainte de performance.

Postures

La médecine chinoise joue un grand rôle dans de nombreux systèmes de qi gong : on y parle très souvent des animaux, des éléments, de méridiens. Et on pratique selon les saisons. « Il existe le qi gong des cinq éléments de la médecine chinoise qui est constitué de cinq séries de mouvements : le dragon, le tigre, le léopard, le serpent et la grue. Ces mouvements sont reliés aux cinq organes du corps humain », précise Evelyne Glacet. Un travail qui permet de régulariser le mécanisme du corps pour que l’énergie et le sang circulent en fortifi ant les os, assouplissant les tendons, nourrissant l’énergie et vivifi ant l’esprit. Chaque mouvement relatif à un animal permet d’améliorer le fonctionnement d’un organe interne spécifi que. Le dragon améliore le fonctionnement des reins, le tigre celui des poumons, le léopard agit sur le foie, le serpent sur la rate, et la grue sur le coeur. Autre exemple de qi gong basé cett e fois sur le jeu des cinq animaux qui consiste en l’observation des mouvements et des comportements du tigre, du cerf, de l’ours, du singe et de la grue. « Pour chaque animal, il y a quatre postures diff érentes. Par exemple, pour le tigre, nous avons la posture du tigre qui grimpe dans la montagne, qui en redescend, qui cherche sa nourriture et qui digère », explique l’enseignante.

Ses bienfaits

Les mouvements en qi gong permett ent de stimuler les méridiens, les points utilisés en acupuncture et sont étudiés pour régénérer l’énergie du pratiquant. Sa pratique a des bienfaits rapidement dans la vie de tous les jours. Elle améliore la souplesse, les forces vitales de chaque organe, la circulation sanguine. Elle aide à combatt re le stress, à gérer les émotions. Elle favorise l’équilibre, aussi bien physique que mental. Elle renforce le système immunitaire.

Il faut être constamment en mouvement et suivre le rythme, le souffle, explique Daniel Collet, professeur de taichi chuan.
Il faut être constamment en mouvement et suivre le rythme, le souffle, explique Daniel Collet, professeur de taichi chuan.

Le taichi chuan : un art martial lent

« Le taichi chuan, qui se traduit par boxe du faîte suprême, la boxe du yin et du yang, a une dynamique martiale visant à l’utilisation de la force interne plutôt que la force musculaire », souligne Daniel Collet, professeur de taichi chuan.

Comme le qi gong, cette discipline, issue de la philosophie taoïste et de la médecine traditionnelle chinoise, est orientée vers la recherche d’un état d’harmonie entre le corps et l’esprit selon la théorie du yin, l’énergie de la terre, et du yang, l’énergie de l’esprit. Elle serait att ribuée au moine taoïste Zhang Sanfeng, fondateur de l’école d’arts martiaux du mont Wudang, qui en observant la souplesse et la fl uidité d’un serpent face à la rigidité d’un oiseau a eu la révélation des grands principes du taichi chuan.

Visée énergétique

Il existe différents styles de taichi chuan. « Le style chen très répandu qui est un taïchi chuan très dynamique qui enchaîne des mouvements circulatoires avec des accélérations et des sorties d’énergie, explique Daniel Collet. Pour ma part, j’enseigne le style yang, un des plus répandus également. »

Le style yang s’appuie sur des mouvements lents et réguliers « qui ont une origine martiale mais une visée énergétique et qui permett ent au mental de ralentir et de faire circuler l’énergie vitale dans le corps », précise-t-il. L’enchaînement des mouvements alterne entre transferts de poids, légères tensions suivies d’un relâchement. La prise de conscience du transfert, lent et précis, du poids du corps d’une jambe à l’autre et le jeu d’alternance des bras et des jambes concrétisent parfaitement la pensée chinoise basée sur l’équilibre dynamique des forces du yin et du yang. « L’ancrage à la terre est important car il va permett re la fluidité de la partie haute du corps. On va ressentir alors cett e dynamique du yin et du yang », relève Daniel Collet. Le travail sur le souffle est essentiel, tout comme dans le qi gong. « On va favoriser une respiration ventrale. On inspire en phase de contraction et on expire en phase d’expansion », rappelle le professeur. Dans la pratique du taïchi chuan, il n’y a aucun temps mort. Les mouvements s’enchaînent du début à la fi n d’une séance. « Il faut être constamment en mouvement et suivre le rythme, le souffl e », appuie Daniel Collet.

Une technique exigeante

L’enchaînement de style yang se compose de 108 mouvements répartis en trois parties et accompagnés d’une respiration abdominale. Le taïchi chuan pourrait se comparer à une danse. Une danse très codifi ée où la précision technique est exigeante et les chorégraphies peuvent s’avérer diffi ciles à mémoriser. La maîtrise parfaite de cet art demande une pratique longue et assidue.

Ses bienfaits

« Pratiquer le taïchi chuan va améliorer la circulation de l’énergie vitale dans le corps, souligne Daniel Collet. Ce qui va se traduire par un sentiment de bien-être, d’apaisement tout en étant redynamisé. » Le taichi chuan favorise le renforcement musculaire et squelett ique pour une meilleure santé physique et mentale. Il procure des bienfaits sur le stress, sur le système cardiovasculaire, au même titre que d’autres activités sportives.

ALORS QI QONG OU TAICHI CHUAN ?

Le qi gong semble toutefois plus simple et accessible pour débuter, de l’avis des spécialistes. Il sera également plus adapté si vous recherchez une gymnastique de bien-être. Le qi gong est moins exigeant que le taïchi chuan très codifi é qui nécessite la mémorisation de postures et d’enchaînements spécifi ques. Il demande un investissement en temps plus important que le qi qong même si les deux disciplines nécessitent toutefois une pratique régulière.

Le qi gong ou une « gymnastique » de l’énergie

« Le qi gong est considéré comme l’un des cinq piliers de la médecine traditionnelle chinoise », rappelle Evelyne Glacet, professeure de qi gong. On compte environ 3 000 qi gong offi ciels, dont le qi gong taoïste médical que j’enseigne qui est plus diffi cile dans l’apprentissage que d’autres qi gong qui sont plus accessibles. » Pratiqué depuis des millénaires en Chine, le qi gong désigne le travail et la maîtrise (gong ) de l’énergie interne (le qi ) et du souffl e qui circule en nous, le long des méridiens, à travers les articulations et les organes internes.

La maîtrise du qi gong recherche l’harmonie entre le corps, la respiration et la conscience. Dans le qi gong on dit qu’on guide telle énergie, dans tel sens, avec une utilité plus directe que le taichi. Les exercices sont généralement basés sur l’apprentissage de postures statiques et des mouvements lents et fluides, sur la concentration et la respiration. « Le travail sur la respiration est essentielle car elle est le moteur », appuie Evelyne Glacet. Le qi gong est facile d’accès à un grand nombre de personnes et se pratique à tout âge au regard de la pratique du taichi chuan. Il n’y a pas de contrainte de performance.

Postures

La médecine chinoise joue un grand rôle dans de nombreux systèmes de qi gong : on y parle très souvent des animaux, des éléments, de méridiens. Et on pratique selon les saisons. « Il existe le qi gong des cinq éléments de la médecine chinoise qui est constitué de cinq séries de mouvements : le dragon, le tigre, le léopard, le serpent et la grue. Ces mouvements sont reliés aux cinq organes du corps humain », précise Evelyne Glacet. Un travail qui permet de régulariser le mécanisme du corps pour que l’énergie et le sang circulent en fortifi ant les os, assouplissant les tendons, nourrissant l’énergie et vivifi ant l’esprit. Chaque mouvement relatif à un animal permet d’améliorer le fonctionnement d’un organe interne spécifi que. Le dragon améliore le fonctionnement des reins, le tigre celui des poumons, le léopard agit sur le foie, le serpent sur la rate, et la grue sur le coeur. Autre exemple de qi gong basé cett e fois sur le jeu des cinq animaux qui consiste en l’observation des mouvements et des comportements du tigre, du cerf, de l’ours, du singe et de la grue. « Pour chaque animal, il y a quatre postures diff érentes. Par exemple, pour le tigre, nous avons la posture du tigre qui grimpe dans la montagne, qui en redescend, qui cherche sa nourriture et qui digère », explique l’enseignante.

Ses bienfaits

Les mouvements en qi gong permett ent de stimuler les méridiens, les points utilisés en acupuncture et sont étudiés pour régénérer l’énergie du pratiquant. Sa pratique a des bienfaits rapidement dans la vie de tous les jours. Elle améliore la souplesse, les forces vitales de chaque organe, la circulation sanguine. Elle aide à combatt re le stress, à gérer les émotions. Elle favorise l’équilibre, aussi bien physique que mental. Elle renforce le système immunitaire.

Il faut être constamment en mouvement et suivre le rythme, le souffle, explique Daniel Collet, professeur de taichi chuan.
Il faut être constamment en mouvement et suivre le rythme, le souffle, explique Daniel Collet, professeur de taichi chuan.

Le taichi chuan : un art martial lent

« Le taichi chuan, qui se traduit par boxe du faîte suprême, la boxe du yin et du yang, a une dynamique martiale visant à l’utilisation de la force interne plutôt que la force musculaire », souligne Daniel Collet, professeur de taichi chuan.

Comme le qi gong, cette discipline, issue de la philosophie taoïste et de la médecine traditionnelle chinoise, est orientée vers la recherche d’un état d’harmonie entre le corps et l’esprit selon la théorie du yin, l’énergie de la terre, et du yang, l’énergie de l’esprit. Elle serait att ribuée au moine taoïste Zhang Sanfeng, fondateur de l’école d’arts martiaux du mont Wudang, qui en observant la souplesse et la fl uidité d’un serpent face à la rigidité d’un oiseau a eu la révélation des grands principes du taichi chuan.

Visée énergétique

Il existe différents styles de taichi chuan. « Le style chen très répandu qui est un taïchi chuan très dynamique qui enchaîne des mouvements circulatoires avec des accélérations et des sorties d’énergie, explique Daniel Collet. Pour ma part, j’enseigne le style yang, un des plus répandus également. »

Le style yang s’appuie sur des mouvements lents et réguliers « qui ont une origine martiale mais une visée énergétique et qui permett ent au mental de ralentir et de faire circuler l’énergie vitale dans le corps », précise-t-il. L’enchaînement des mouvements alterne entre transferts de poids, légères tensions suivies d’un relâchement. La prise de conscience du transfert, lent et précis, du poids du corps d’une jambe à l’autre et le jeu d’alternance des bras et des jambes concrétisent parfaitement la pensée chinoise basée sur l’équilibre dynamique des forces du yin et du yang. « L’ancrage à la terre est important car il va permett re la fluidité de la partie haute du corps. On va ressentir alors cett e dynamique du yin et du yang », relève Daniel Collet. Le travail sur le souffle est essentiel, tout comme dans le qi gong. « On va favoriser une respiration ventrale. On inspire en phase de contraction et on expire en phase d’expansion », rappelle le professeur. Dans la pratique du taïchi chuan, il n’y a aucun temps mort. Les mouvements s’enchaînent du début à la fi n d’une séance. « Il faut être constamment en mouvement et suivre le rythme, le souffl e », appuie Daniel Collet.

Une technique exigeante

L’enchaînement de style yang se compose de 108 mouvements répartis en trois parties et accompagnés d’une respiration abdominale. Le taïchi chuan pourrait se comparer à une danse. Une danse très codifi ée où la précision technique est exigeante et les chorégraphies peuvent s’avérer diffi ciles à mémoriser. La maîtrise parfaite de cet art demande une pratique longue et assidue.

Ses bienfaits

« Pratiquer le taïchi chuan va améliorer la circulation de l’énergie vitale dans le corps, souligne Daniel Collet. Ce qui va se traduire par un sentiment de bien-être, d’apaisement tout en étant redynamisé. » Le taichi chuan favorise le renforcement musculaire et squelett ique pour une meilleure santé physique et mentale. Il procure des bienfaits sur le stress, sur le système cardiovasculaire, au même titre que d’autres activités sportives.

ALORS QI QONG OU TAICHI CHUAN ?

Le qi gong semble toutefois plus simple et accessible pour débuter, de l’avis des spécialistes. Il sera également plus adapté si vous recherchez une gymnastique de bien-être. Le qi gong est moins exigeant que le taïchi chuan très codifi é qui nécessite la mémorisation de postures et d’enchaînements spécifi ques. Il demande un investissement en temps plus important que le qi qong même si les deux disciplines nécessitent toutefois une pratique régulière.

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