Séducteur, Don Juan, coureur de jupons…quel que soit son nom, il pose des pièges, connaît les points faibles de ses proies et est constamment à l’affût d’un nouveau trophée.
L’histoire de Don Juan, revue par la psychanalyse, a donné son nom à cette pathologie majoritairement masculine : le « donjuanisme ». Lié au complexe d’Œdipe, le syndrome de Don Juan se traduit par un besoin compulsif de séduire. Le but ? Se rassurer et susciter de l'intérêt et de l’admiration chez toutes les femmes. Pourquoi ? Les coureurs de jupons pathologiques ne sont en quête ni du grand frisson ni de la passion, mais de reconnaissance. « La volonté effrénée de plaire repose sur une faille narcissique, une dépendance insatiable au regard de l’autre, assure le psychanalyste Jean-Pierre Winter*. C’est l’appel de l’enfant qui fait ses premiers exploits et cherche l’assentiment de sa mère. » Souffrant souvent d’un manque de confiance en soi bien dissimulé, ces hommes ont besoin du regard de l’autre, besoin de susciter le désir chez les femmes pour se sentir vivants et reconnus.
Pour éviter d’avoir le cœur brisé par un « serial » séducteur, mieux vaut d’abord apprendre à le démasquer !
Un séducteur compulsif n'est pas forcément un canon de beauté, mais il sait se mettre en valeur pour épater ses conquêtes. Il charme en étalant son argent, en portant des vêtements de marque ou encore en arborant une montre clinquante. S'il exerce un métier à responsabilités, il misera aussi sur cela. Il sait repérer quand une femme est sensible aux signes extérieurs de pouvoirs et de réussite.
Il trouve toujours les compliments adéquats pour faire chavirer les cœurs et parvient facilement à définir ce que telle femme a besoin d'entendre pour être charmée. Par exemple, s’il s’agit d’une fille un peu ronde et qu'il la sent complexée, le coureur de jupons va tenter de la rassurer, en lui disant que, lui, aime les vraies femmes, celles qui ont des formes.
Jouant le timide mystérieux (et ténébreux), le coureur de jupons cherche à créer une intimité avec sa « proie », mais sans s'engager. En d’autres termes, il s’arrange pour nous faire parler, nous pousse à nous dévoiler afin d’installer un climat de confiance. Pourtant, lui ne se livre pas de son côté...
Les hommes à femmes ont l'habitude d'avoir une vie socialement très active, en particulier avec la gent féminine. Leur téléphone sonne souvent, ils reçoivent des textos à la pelle, mais, curieusement, il s'agit à 99 % de filles... Où que l’on aille avec lui, il croise toujours une « amie », qui nous fusille du regard.
Programmer une soirée avec lui s'avère être un vrai défi tant sa vie sociale est mouvementée ! Le coureur de jupons fait en sorte de garder ses conquêtes à la limite de sa vie privée et évite de les introduire auprès de ses proches. De manière insidieuse, il garde toujours le contrôle. Il est capable, par exemple, d'annuler au dernier moment un rendez-vous pour des raisons bidon. De même, il n'est jamais disponible quand on lui propose une sortie. Au final, c'est tout le temps lui qui décide des moments et des endroits où se voir.
Son mode de fonctionnement ? Créer la demande. Le Casanova va donc tout faire pour nous rendre accro, en provoquant le manque. Ainsi, il n’appelle jamais et répond une fois sur deux à nos coups de fil. D’ailleurs, il n'aime pas le téléphone, trop « intime ». Il préfère les échanges virtuels, via les réseaux sociaux ou les textos.
Qu’on se le dise, le séducteur compulsif fuit l’engagement. La plupart du temps, il ne voit les femmes que comme des trophées à ajouter à sa collection, pour se prouver qu’il est le plus fort et qu’aucune ne lui résiste. Une fois la période de séduction passée et qu’il a eu ce qu’il voulait, il se remet généralement très vite à la recherche d'une nouvelle proie.
* Auteur de Errants de la chair, études sur l’hystérie masculine (Editions Payot, 2001).
Article à retrouver dans FEMMES d'aout 2016.
Sources : Cosmopolitan, Femmesplus, Psychologies, Version Femina
L’histoire de Don Juan, revue par la psychanalyse, a donné son nom à cette pathologie majoritairement masculine : le « donjuanisme ». Lié au complexe d’Œdipe, le syndrome de Don Juan se traduit par un besoin compulsif de séduire. Le but ? Se rassurer et susciter de l'intérêt et de l’admiration chez toutes les femmes. Pourquoi ? Les coureurs de jupons pathologiques ne sont en quête ni du grand frisson ni de la passion, mais de reconnaissance. « La volonté effrénée de plaire repose sur une faille narcissique, une dépendance insatiable au regard de l’autre, assure le psychanalyste Jean-Pierre Winter*. C’est l’appel de l’enfant qui fait ses premiers exploits et cherche l’assentiment de sa mère. » Souffrant souvent d’un manque de confiance en soi bien dissimulé, ces hommes ont besoin du regard de l’autre, besoin de susciter le désir chez les femmes pour se sentir vivants et reconnus.
Pour éviter d’avoir le cœur brisé par un « serial » séducteur, mieux vaut d’abord apprendre à le démasquer !
Un séducteur compulsif n'est pas forcément un canon de beauté, mais il sait se mettre en valeur pour épater ses conquêtes. Il charme en étalant son argent, en portant des vêtements de marque ou encore en arborant une montre clinquante. S'il exerce un métier à responsabilités, il misera aussi sur cela. Il sait repérer quand une femme est sensible aux signes extérieurs de pouvoirs et de réussite.
Il trouve toujours les compliments adéquats pour faire chavirer les cœurs et parvient facilement à définir ce que telle femme a besoin d'entendre pour être charmée. Par exemple, s’il s’agit d’une fille un peu ronde et qu'il la sent complexée, le coureur de jupons va tenter de la rassurer, en lui disant que, lui, aime les vraies femmes, celles qui ont des formes.
Jouant le timide mystérieux (et ténébreux), le coureur de jupons cherche à créer une intimité avec sa « proie », mais sans s'engager. En d’autres termes, il s’arrange pour nous faire parler, nous pousse à nous dévoiler afin d’installer un climat de confiance. Pourtant, lui ne se livre pas de son côté...
Les hommes à femmes ont l'habitude d'avoir une vie socialement très active, en particulier avec la gent féminine. Leur téléphone sonne souvent, ils reçoivent des textos à la pelle, mais, curieusement, il s'agit à 99 % de filles... Où que l’on aille avec lui, il croise toujours une « amie », qui nous fusille du regard.
Programmer une soirée avec lui s'avère être un vrai défi tant sa vie sociale est mouvementée ! Le coureur de jupons fait en sorte de garder ses conquêtes à la limite de sa vie privée et évite de les introduire auprès de ses proches. De manière insidieuse, il garde toujours le contrôle. Il est capable, par exemple, d'annuler au dernier moment un rendez-vous pour des raisons bidon. De même, il n'est jamais disponible quand on lui propose une sortie. Au final, c'est tout le temps lui qui décide des moments et des endroits où se voir.
Son mode de fonctionnement ? Créer la demande. Le Casanova va donc tout faire pour nous rendre accro, en provoquant le manque. Ainsi, il n’appelle jamais et répond une fois sur deux à nos coups de fil. D’ailleurs, il n'aime pas le téléphone, trop « intime ». Il préfère les échanges virtuels, via les réseaux sociaux ou les textos.
Qu’on se le dise, le séducteur compulsif fuit l’engagement. La plupart du temps, il ne voit les femmes que comme des trophées à ajouter à sa collection, pour se prouver qu’il est le plus fort et qu’aucune ne lui résiste. Une fois la période de séduction passée et qu’il a eu ce qu’il voulait, il se remet généralement très vite à la recherche d'une nouvelle proie.
* Auteur de Errants de la chair, études sur l’hystérie masculine (Editions Payot, 2001).
Article à retrouver dans FEMMES d'aout 2016.
Sources : Cosmopolitan, Femmesplus, Psychologies, Version Femina
Femmes.nc est un site du Groupe Melchior. ©