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Les 1001 essences d’Yvette

Les 1001 essences d’Yvette
Yvette Isnard a mis en terre ses premières plantes il y a trente ans, avec son époux. Depuis, le jardin est devenu luxuriant, avec des centaines d’essences différentes. Yvette aime prendre soin de ses tomates, herbes aromatiques ou encore fraisiers qu’elle multiplie à souhait.
 

Adossé à la colline, surplombant la baie de Boulari, le jardin d’Yvette Isnard semble sortir d’un livre de botanique. Très nombreuses, les espèces endémiques et indigènes se côtoient : arbres et fleurs, fruits et lianes, chacun y trouve sa place. Yvette ne fait que donner un coup de main. Visite guidée.

Difficile d’imaginer qu’en 1991, le terrain d’Yvette Isnard était nu. « On a gardé ce niaouli, il était joli », souligne la dame en désignant un bel arbre, laissant admirer la vue sur la baie de Boulari. Aujourd’hui, de fiers araucarias dominent la maison, aux côtés de beaux palmiers et de flamboyants. « Les pins colonnaires, ce sont des arbres de Noël, précise la propriétaire des lieux. Le palmier, je crois bien qu’il a poussé tout seul, ou ce sont des employés qui l’ont planté là. » Lorsque Yvette et son mari achètent le terrain de Boulari il y a près de trente ans, c’est pour y créer une plantation d’aloe vera et y accoler un laboratoire de cosmétique : Cosmécal. « Il y a eu 6 000 pieds d’aloe vera ici. » À la vente de l’entreprise, les acheteurs ont récupéré les plantes. Sept ans plus tard, partout les aloe vera repoussent, comme une résurgence du passé.

Sauvage

Sur ce pan de la colline, il y a une partie sauvage. Des massifs de fougères, de boutons blancs aux feuilles rouges ou encore de plantes rampantes (Callisia repens) se sont formés spontanément.« Ils se sont implantés pratiquement tout seuls. Mais je les aime bien, alors je les aide à se maintenir. Comme ce géranium que j’ai multiplié, ça ferait un beau massif. » Yvette Isnard intervient dans son jardin, c’est certain, « quand je suis dans le jardin, je ne vois pas passer les heures », mais elle le fait aussi dans l’idée de laisser une grande part à la végétation sauvage. Surtout dans cette portion du terrain, plus abrupte, plus difficile d’accès. « Avant, j’avais mon potager ici, mais c’est dangereux, alors j’y viens moins. » Dans cette zone plus en friche, on trouve un flamboyant dont la graine a été mise en terre par un des jardiniers qui entretenaient les aloe vera. On trouve aussi des pêchers, « j’en avais planté un seul, et maintenant, il y en a partout ! » sourit la jardinière. « Ce sont les oiseaux qui font ça. »

Multiplier

Les oiseaux aident à la multiplication des espèces dans son jardin, c’est sûr, mais Yvette y est également pour beaucoup. Elle aime bouturer, marcotter, replanter... À l’exemple de ce patchouli qui exhale une douce odeur tout autour de sa maison. « J’en ai acheté un, je l’ai multiplié, multiplié et aujourd’hui, il y en a à profusion sur le terrain ! » sourit-elle. Les abeilles s’en délectent. Et Yvette aussi. « J’en extrais une eau florale pour le visage », révèle l’ancienne gérante de Cosmécal. Avec son petit distillateur, la pro des cosmétiques garde quelques habitudes, comme cette lotion à base d’aloe vera dont son chien, Youki, raffole. « Il a quelques irritations sur le flanc. Alors parfois je l’appelle : “Youki, viens te faire soigner.“ Il arrive tout de suite, il adore ça, il se laisse faire. » En ce moment, ce sont donc surtout les patchoulis, les callisia, ou encore les cosmos qui sont en fleurs. « J’aime bien qu’il y ait des fleurs toute l’année, ça tourne. »

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Souvenirs

Yvette semble apprécier toutes les plantes sans exception. Ainsi, près de la maison, elle a créé un nouveau potager. « Regardez ces belles tomates coeur de boeuf ! » se réjouit-elle. Elle a également pris beaucoup de plaisir à multiplier à l’envi un fraisier. « Ça commençait à prendre trop de place dans le potager », dit-elle, alors avec une palette et des bouteilles vides, elle a réalisé une structure parfaite pour accueillir ses fraises, et une deuxième est déjà en bonne voie pour être remplie. À chaque pas, Yvette s’arrête et raconte l’histoire d’une plante : « Celle-ci tient bien la terre, elle est excellente contre l’érosion. Nous avions un petit chien qui aimait se rouler dedans. Cette belle fleur rouge, j’en avais cassé un bout chez ma voisine. La liane jaune et rouge, on en avait pris quelques morceaux en Brousse, et je l’ai multipliée. Ce palmier, j’avais la graine du temps de mon restaurant au Faubourg, Le Berthelot. » C’est ainsi l’histoire de sa vie qui a pris racine dans cette terre rouge du Mont-Dore, comme un album photo qu’elle semble être la seule à pouvoir décrypter. Yvette Isnard souffle en admirant son terrain : « Un jardin, c’est un peu le souvenir de tout le monde… »

LES ASTUCES D’YVETTE

La recette du jus de noni

Un petit nono a poussé dans des graviers, entre un rebord en béton et des cailloux. Le tronc solide, il fournit quelques fruits, suffisamment pour qu’Yvette Isnard en fasse du jus de noni. Voici ses conseils. Cueillir les fruits quand ils deviennent jaunes, mais avant qu’ils ne deviennent blets. Si vous n’en avez pas assez, les congeler jusqu’à en avoir la quantité recherchée. Puis les mettre dans une couscoussière ou dans une passoire avec un contenant dessous pour récupérer le jus. Poser un couvercle dessus. Durant deux jours environ, laisser les fruits égoutter. Régulièrement, appuyer sur le couvercle pour les presser. Récupérer puis stériliser le jus. Le mettre en bouteille. « J’en bois quelques gorgées chaque jour. Ce n’est pas très bon, mais ça ne me dérange pas. C’est un fortifiant, ça renforce l’immunité », explique Yvette Isnard.

y05Protéger les pêches

Lorsque les fruits arrivent presque à maturité, les couvrir d’un tissu pour les protéger des mouches du fruit. Les pêchers donnent de belles pêches blanches bien sucrées.

 

 

Difficile d’imaginer qu’en 1991, le terrain d’Yvette Isnard était nu. « On a gardé ce niaouli, il était joli », souligne la dame en désignant un bel arbre, laissant admirer la vue sur la baie de Boulari. Aujourd’hui, de fiers araucarias dominent la maison, aux côtés de beaux palmiers et de flamboyants. « Les pins colonnaires, ce sont des arbres de Noël, précise la propriétaire des lieux. Le palmier, je crois bien qu’il a poussé tout seul, ou ce sont des employés qui l’ont planté là. » Lorsque Yvette et son mari achètent le terrain de Boulari il y a près de trente ans, c’est pour y créer une plantation d’aloe vera et y accoler un laboratoire de cosmétique : Cosmécal. « Il y a eu 6 000 pieds d’aloe vera ici. » À la vente de l’entreprise, les acheteurs ont récupéré les plantes. Sept ans plus tard, partout les aloe vera repoussent, comme une résurgence du passé.

Sauvage

Sur ce pan de la colline, il y a une partie sauvage. Des massifs de fougères, de boutons blancs aux feuilles rouges ou encore de plantes rampantes (Callisia repens) se sont formés spontanément.« Ils se sont implantés pratiquement tout seuls. Mais je les aime bien, alors je les aide à se maintenir. Comme ce géranium que j’ai multiplié, ça ferait un beau massif. » Yvette Isnard intervient dans son jardin, c’est certain, « quand je suis dans le jardin, je ne vois pas passer les heures », mais elle le fait aussi dans l’idée de laisser une grande part à la végétation sauvage. Surtout dans cette portion du terrain, plus abrupte, plus difficile d’accès. « Avant, j’avais mon potager ici, mais c’est dangereux, alors j’y viens moins. » Dans cette zone plus en friche, on trouve un flamboyant dont la graine a été mise en terre par un des jardiniers qui entretenaient les aloe vera. On trouve aussi des pêchers, « j’en avais planté un seul, et maintenant, il y en a partout ! » sourit la jardinière. « Ce sont les oiseaux qui font ça. »

Multiplier

Les oiseaux aident à la multiplication des espèces dans son jardin, c’est sûr, mais Yvette y est également pour beaucoup. Elle aime bouturer, marcotter, replanter... À l’exemple de ce patchouli qui exhale une douce odeur tout autour de sa maison. « J’en ai acheté un, je l’ai multiplié, multiplié et aujourd’hui, il y en a à profusion sur le terrain ! » sourit-elle. Les abeilles s’en délectent. Et Yvette aussi. « J’en extrais une eau florale pour le visage », révèle l’ancienne gérante de Cosmécal. Avec son petit distillateur, la pro des cosmétiques garde quelques habitudes, comme cette lotion à base d’aloe vera dont son chien, Youki, raffole. « Il a quelques irritations sur le flanc. Alors parfois je l’appelle : “Youki, viens te faire soigner.“ Il arrive tout de suite, il adore ça, il se laisse faire. » En ce moment, ce sont donc surtout les patchoulis, les callisia, ou encore les cosmos qui sont en fleurs. « J’aime bien qu’il y ait des fleurs toute l’année, ça tourne. »

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Souvenirs

Yvette semble apprécier toutes les plantes sans exception. Ainsi, près de la maison, elle a créé un nouveau potager. « Regardez ces belles tomates coeur de boeuf ! » se réjouit-elle. Elle a également pris beaucoup de plaisir à multiplier à l’envi un fraisier. « Ça commençait à prendre trop de place dans le potager », dit-elle, alors avec une palette et des bouteilles vides, elle a réalisé une structure parfaite pour accueillir ses fraises, et une deuxième est déjà en bonne voie pour être remplie. À chaque pas, Yvette s’arrête et raconte l’histoire d’une plante : « Celle-ci tient bien la terre, elle est excellente contre l’érosion. Nous avions un petit chien qui aimait se rouler dedans. Cette belle fleur rouge, j’en avais cassé un bout chez ma voisine. La liane jaune et rouge, on en avait pris quelques morceaux en Brousse, et je l’ai multipliée. Ce palmier, j’avais la graine du temps de mon restaurant au Faubourg, Le Berthelot. » C’est ainsi l’histoire de sa vie qui a pris racine dans cette terre rouge du Mont-Dore, comme un album photo qu’elle semble être la seule à pouvoir décrypter. Yvette Isnard souffle en admirant son terrain : « Un jardin, c’est un peu le souvenir de tout le monde… »

LES ASTUCES D’YVETTE

La recette du jus de noni

Un petit nono a poussé dans des graviers, entre un rebord en béton et des cailloux. Le tronc solide, il fournit quelques fruits, suffisamment pour qu’Yvette Isnard en fasse du jus de noni. Voici ses conseils. Cueillir les fruits quand ils deviennent jaunes, mais avant qu’ils ne deviennent blets. Si vous n’en avez pas assez, les congeler jusqu’à en avoir la quantité recherchée. Puis les mettre dans une couscoussière ou dans une passoire avec un contenant dessous pour récupérer le jus. Poser un couvercle dessus. Durant deux jours environ, laisser les fruits égoutter. Régulièrement, appuyer sur le couvercle pour les presser. Récupérer puis stériliser le jus. Le mettre en bouteille. « J’en bois quelques gorgées chaque jour. Ce n’est pas très bon, mais ça ne me dérange pas. C’est un fortifiant, ça renforce l’immunité », explique Yvette Isnard.

y05Protéger les pêches

Lorsque les fruits arrivent presque à maturité, les couvrir d’un tissu pour les protéger des mouches du fruit. Les pêchers donnent de belles pêches blanches bien sucrées.

 

 

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